
Il y a fort longtemps, Asibikaashi, la mère araignée, brodait sa toile pour protéger ses enfants; la tribu des Ojibwés, qui avait établi son campement au nord des grands lacs. Asibikaashi tissait pendant la nuit afin de pouvoir capturer la lumière du soleil dès l’aurore, afin de chasser les terreurs nocturnes. Les cauchemars restaient emprisonnés dans les mailles de son filet pour être brûlés par les rayons pourpres et chauds du jour, et les rêves, plus légers, s’échappaient par le petit trou du milieu. Ainsi, en se laissant guider par l’attrapeur de rêve, et en laissant à la nuit les mauvais songes et leurs cortèges de peurs, ne gardait-on que les forces d’harmonie propres à guider notre vie.
Ainsi ne suivait-on que les mouvements de l’âme propres à nous amener vers notre lumière.
